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A LA GLOIRE DU SUBLIME ARCHITECTE DES MONDES
SOUVERAIN SANCTUAIRE INTERNATIONAL du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm 1981
au sein de l’Ordre des Rites Unis de Memphis & Misraïm 1881.
Grande Loge Magistrale Française de Memphis-Misraïm.
Le rite de MEMPHIS :
La plupart des membres de la campagne d’Egypte qui accompagnaient Bonaparte étaient Maçons de très anciens rites initiatiques : Philalètes, Frères Africains, Rites Hermétiques, Philadelphes, Grand Orient de France, Rite Primitif. C’est la découverte au Caire d’une survivance gnostico-hermétique qui
va conduire ces frères à renoncer à la filiation reçue jadis par la Grande Loge de Londres. Ainsi, sous la direction de Samuel Honis et de Marconis de Nègre naît à Montauban en 1815 un nouveau courant maçonnique le Rite de Memphis.
Au-delà du mythe fondateur créé par Marconis de Nègre et qui fait remonter son origine aux Templiers qui auraient eux-mêmes reçu une filiation remontant jusqu’à un prêtre d’Egypte, (Ormus converti par Saint Marc), l’origine historique de Memphis passe par la fondation, au Caire, de la Loge Isis, en 1798, qui comptait parmi ses membres des savants et des officiers français ainsi que des notables égyptiens initiés aux mystères des Pyramides.
Mais avec la Restauration, le Grand Orient, alors majoritairement monarchiste, obtient la dissolution de Memphis. Puis, en 1826 Memphis reprend ses travaux avant d’être à nouveau dissous en 1841 et de rentrer dans la clandestinité. Il ne réapparaitra qu’en 1848 avec la République.
En 1851, sur l’initiative de Marconis de Nègre, qui établit à Londres la Grande Loge, plusieurs Ateliers sont créés à l’étranger. C’est dans une des trois loges « Les Philadelphes » que vont se retrouver de nombreux proscrits du coup d’état du Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte. Parmi les membres de cet Atelier, on trouve les noms de Garibaldi, Auguste Blanqui, Alfred Talandier, Louis Blanc …
En 1876, le Grand Orient National d’Egypte (Rite de Memphis) confère à l’Illustre Frère Garibaldi, les grades de 95 et 96ème avec le titre de Grand Maître ad Vitam. Garibaldi, nous le verrons plus tard va jouer un rôle important dans l’histoire des deux rites. En attendant telle est, très brièvement survolée,
l’origine et la constitution du Rite ancien et primitif de Memphis, auquel est venu s’adjoindre, par la suite, le Rite de Misraïm, qui signifie Égypte ou égyptiens en hébreu.
Le Rite de MISRAÏM :
En 1788 un groupe de Sociniens (une secte protestante antitrinitaire) demande une patente de constitution à Cagliostro alors de son passage à Trente. Cagliostro leur confère la lumière maçonnique : les trois premiers grades de la maçonnerie anglaise et les grades supérieures de la maçonnerie allemande, très marquée par la tradition Templière. Misraïm va essaimer rapidement à Milan, Gênes, Naples et sera introduit en France à partir de 1810 par Michel Bédarride et ses frères.
La première loge française de Misraïm qui apparaît donc historiquement, fut fondée en 1814-1815 à Paris par les trois frères Marc, Michel et Joseph Bédarride. Le rite de Misraïm poursuivra son destin avec des hauts et des bas jusqu’en 1822, date à laquelle, ayant abrité de très nombreux réseaux politiques, bonapartistes, anarchistes, révolutionnaires et républicains, il fut interdit par la police de la Restauration. Clandestin pendant dix-huit années, restauré en 1838, dissout à nouveau en 1841, il sort également, tout comme Memphis, de la clandestinité en 1848.
Plusieurs frères, parmi lesquels Étienne Marconis de Nègre, fils du Grand Maître des Disciples de Memphis et également haut gradé du Rite de Misraïm, commencèrent à réfléchir pour réunir les degrés des divers Rites pratiqués jusqu’alors et de les consolider. C’est en 1872, que John Yarker nomme Garibaldi membre honoraire du « Souverain sanctuaire du rite ancien et primitif » pour la Grande-Bretagne et l’Irlande, (un véritable camouflet pour la Grande Loge Unie d’Angleterre)
Et enfin, en 1881, les rites de Memphis et Misraïm s’unissent et se placent alors sous l’égide de Garibaldi en lui attribuant le titre de Grand Hiérophante.
MEMPHIS-MISRAÏM était né.
Le Rite de Memphis-Misraïm, comme on peut déjà le constater hérite, au cours des siècles, de traditions bien curieuses, antérieures à la maçonnerie du XVIIIe siècle, (métallurgie, alchimie, magie, théurgie, kabbale, soufisme, védisme, bouddhisme, chamanisme, paganisme…) dont il va, petit à petit,
« syncrétiser » les principes, la force morale, la discipline et les enseignements.
De la fin de ce XIX me siècle, jusqu’au début du XX me siècle naissant, quand les pouvoirs politiques ont changé de mains, que les Républiques s’instauraient plus ou moins définitivement et que le marxisme balayait violement tous les courants libertaires, il ne resta alors, majoritairement, en apparence, au sein
de l’Ordre, que les férus « d’occultismes ». Nous retrouverons entre autre : Stanislas de Guaita, Pelladan, Rudoph Steiner, Aleister Crowley, Marc Haven, Paul Sédir, René Guénon et Papus… Ce sont eux qui vont teinter le Rite, d’une couleur « sulfureuse » qui continue encore aujourd’hui à lui coller à la peau. Ainsi, en Juin 1908, à la suite du Congrès Maçonnique Spiritualiste à Paris, dans le Temple du Droit Humain à Paris, est constitué un Souverain Grand Conseil Général du Rite de
Memphis-Misraim pour la France et ses dépendances, et Gérard Ancausse dit Papus, est nommé Grand Maître.
Il faut savoir que tous ces frères ne faisaient pas qu’appartenir à la maçonnerie du rite de Memphis-Misraïm. Ils faisaient tous partis de différents Ordres et courants, dont beaucoup avaient été les fondateurs. Cela allait de l’Ordre martiniste, de l’Eglise catholique gnostique, de l’Ordre du Temple Oriental, de la Société Théosophique, de l’Ordre kabbalistique de la Rose Croix, en passant par l’Hermetic Order of the Golden Down et bien d’autres groupes moins connus et dont les objectifs et les outils se trouvent parfois en total contradictions voir opposés. Et pourtant, les équivalences de grades, c’est à dire des passerelles ou raccourcis entre les degrés des différents ordres jouaient alors à plein. Cet aiguillage qui ressemble plus à la complexité d’une toile d’araignée n’est compréhensible
que de l’intérieur des Ordres. Et si certains points peuvent les relier, d’autres parfois les opposent, ce qui créera de véritables étincelles. On ne mélange pas impunément des courants de 110, 220 ou 380 volts.
Quand la seconde guerre mondiale éclate et que la France est occupée par les allemands, toute la maçonnerie subit de plein fouet la violence de la barbarie nazie et des milices collaborationnistes.
Toutefois, un jeune maçon va braver les interdits, et au risque de mettre sa vie en danger, va maintenir allumé dans la clandestinité, le flambeau de la maçonnerie. Ce jeune maçon c’est Robert Ambelain qui durant toute l’occupation tiendra des réunions de loge clandestine dans son salon à Paris. Robert Ambelain, né en 1907 à Paris, est reçu en 1939 apprenti. Cinq ans après son initiation comme apprenti, il est investi en quelques jours de tous les degrés jusqu’au 95ème et nommé Substitut Grand Maître.
Robert Ambelain, une fois devenu Grand Maître de la « Grande Loge Française du Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm» en 1960, va tenter de rassembler, dans une même Obédiencemondiale, les Ordres se réclamant du Rite de Memphis-Misraïm. Il parvient à établir des relations fraternelles avec la plupart des Grandes Obédiences Françaises.
Puis, dans la nuit du 31 décembre 1984, Robert Ambelain transmet sa charge de Grand Maître Mondial ad-vitam du Rite à Gérard Kloppel, alors Grand Maître Général adjoint depuis deux ans.
Mais en 1998, un vrai cataclysme bouleverse le Rite de Memphis-Misraïm qui rentre de nouveau dans une phase de solve. Gérard Kloppel démissionne et cède une première partie administrative de la Grande Maîtrise Mondiale à Cheikna Sylla. Mais très vite, Gérard Kloppel change d’avis et transmettra cette Grande Maîtrise totalement et quelques années plus tard, en 2007, à Joseph Castelli qui en recevra alors tous les arcanes. Puis, Gérard Kloppel et Joseph Castelli restaurent alors l’année suivante l’Ordre des Rites Unis de Memphis-Misraïm, du Suprême Conseil des Rites Confédérés reçus en héritage par Robert Ambelain.
L’éclatement du Rite de Memphis-Misraïm dans les années 2000 en un grand nombre d’obédiences indépendantes, rendra la charge de Joseph Castelli particulièrement difficile. Joseph Castelli travaillera à développer de nombreux Souverains Sanctuaires à travers le monde et, grâce à sa maison d’édition, à
éditer un grand nombre d’ouvrages maçonniques.
Puis, en 2020, Joseph Castelli réalise ce que John Yarker et bien d’autres ont tenté de réaliser : contracter l’échelle des grades du Rite de 95° en 33°+ 6 Ordres.
En effet, la Maçonnerie ajoute aux trois degrés fondamentaux plusieurs degrés supplémentaires, pour arriver à un nombre total variable selon les rites.
Dans le Rite français nous retrouvons 7 degrés, dont 3 symboliques et 4 philosophiques, plus un administratif. Dans le Rite écossais ancien et accepté : 33 degrés. Dans le Rite écossais rectifié : 4degrés symboliques. Dans les Rites maçonniques égyptiens : 33, 90 ou 95 degrés.
Depuis son existence, la spécificité du Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm réside principalement dans ses 95 degrés d’instruction et d’enseignement, bien qu’elle s’affirme également,dans une moindre mesure, dès son premier degré. Mais, bon nombre de degrés n’étaient plus, depuis très longtemps pratiqués. Certains degrés ne correspondaient pas à une réalité initiatique mais plus à une poétique propre à l’image de Memphis-Misraïm, (comme ceux du 12 au 19 me , du 21 au 28 me , du 36 au 40 me ,du 48 au 60 ème , du 67 au 69 ème , du 71 au 77 me degré, par exemple).
En contractant, et en concentrant les 95 degrés en 33 degrés + 6 ordres, Joseph Castelli mit en place une véritable révolution au sein de Memphis-Misraïm pour révéler la véritable quintessence du Rite.
Nous retrouvons aujourd’hui dans la nouvelle échelle en 33 degrés + 6 ordres : La maçonnerie symbolique, du 1 er au 3 e degré, qui travaille sur le symbolisme et énonce les prémices de la recherche philosophique.
La maçonnerie philosophique, du 4 e au 25 e degré, qui s’attache à l’étude de la philosophie et des mythes. Le but est de mettre sur la voie de la recherche des causes et des effets originels.
La maçonnerie hermétique et ésotérique, du 26 e au 33 e degré, qui privilégie la haute philosophie, étudie les mythes religieux des différents âges de l’Humanité et accède au travail philosophique et ésotérique ( à comprendre dans son sens littéral c’est à dire de l’intérieur) le plus avancé.
Les 6 ordres suivants sont des grades administratifs réservés aux Grandes Maîtrises. Le 1 ème ordre est attribué au GM généraux, Présidents des Souverains Sanctuaires Nationaux et Internationaux.
La publication prochaine de ces rituels (et du glossaire explicatif de tous les arcanes de ces textes) aura lieu dans le courant de l’année 2023.
En 2020, suite à la maladie de Joseph Castelli, Henri RACCASI, en qualité de Coadjuteur et Président du Suprême Conseil des Rites Confédérés, assure la régence de l’Ordre puis la charge de Président du Souverain Sanctuaire International.
Par suite du Décès de Joseph CASTELLI, François BOURCIER , est nommé Grand Maître Général, en charge de réunifier l’Ordre.Henri RACCASI , Président du Suprême Conseil des Rites Confédérés, conservant pour trois ans la charge de Président du Souverain Sanctuaire International.